ListGlobally a fait un tour d’horizon des clientèles étrangères dans le luxe en France en interrogeant les directeurs régionaux de Barnes. Nous examinons successivement cinq marchés : le Bassin d’Arcachon, Saint-Tropez, la côte basque, Chamonix-vallée du Mont-Blanc, la Corse.
Dans le Bassin d’Arcachon il existe surtout une clientèle européenne
Selon Sophy Vaissié, directrice Barnes, indique avoir surtout une clientèle européenne.
Elle souligne aussi le frémissement des Chinois. Ils s’intéressent au vignoble bordelais et sont amenés à se promener sur le bord de mer. Mais ils ne sont pas encore au temps de l’agrément et du loisir. Lorsqu’ils se tournent vers une acquisition, il y a toujours un coté exploitation-rentabilité.
Globalement, les biens recherchés sont surtout de belles villas en bord de mer.
A Saint-Tropez les Français sont les premiers clients
Giorgio Imparato souligne que « les Français sont les premier clients », tout en rappelant que la presqu’île attire des gens riches du monde entier: Belges, Italiens, Turcs, Egyptiens, entre autres.
Au pays de Brigitte Bardot, les étrangers ont les mêmes goûts que les Français : grosses propriétés avec terrain et vue mer ou bien maisons de village.
Au pays basque, l’intérieur reprend ses droits
En "voyagent" sur la côte basque, nous rencontrons Astrid Barsacq. Elle souligne « le retour des Anglais, notamment sur châteaux du Béarn ou dans la campagne basque, et des Français expatriés dans le secteur de la finance. » Ils cherchent des biens avec grand terrain autour de 1 à 2 millions d’euros.
Arcangues et Arbonne reprennent bien « alors qu’il y a quatre ans, tout le monde voulait être en bord de mer. » Les Espagnols (la frontière est à 20 kilomètres) sont souvent propriétaires depuis longtemps et ne vendent pas. Etant donnés les liens de Biarritz avec l’église orthodoxe, le secteur attire toujours des Russes, mais ils sont peu acheteurs, préférant séjourner à l’Hôtel du Palais et dans les boutiques de luxe.
En vallée de Chamonix, des gros achats faits par les Anglais
La vallée de Chamonix est très prisée par les anglophones, rappelle Sébastien Lutaud, manager Barnes Chamonix Mont-Blanc. avec aussi pas mal de clients des pays nordiques, des Suisses, des Italiens qui travaillent à Genève.
Si certaines des dernières grosses opérations ont été menées avec des Anglais, Sébastien Lutaud souligne que « dans les tranches inférieurs à 3 millions d’euros, les Anglais sont très touchés par le Brexit et la baisse de la livre ».
A Chamonix, les vastes appartements du centre-ville se vendent autour de 12 000 €/m², notamment Place Balmat ou au Village des Bois. Pour élargir à d’autres secteurs des Alpes, à Megève, les prix vont de 16 000 €/m² pour les appartements à 17 000 €/m² pour les chalets. A Méribel, le programme « Le Rondpoint des Pistes » propose actuellement des appartements de plus de 80 mètres carrés au prix moyen de 21 000€/m².
En Corse, budgets à plusieurs millions pour les villas
Claudia Mura remarque que 30 % de ses clients « sont des Français expatriés principalement en Angleterre, Suisse, Belgique, Luxembourg, Shanghai, Hong Kong, Australie, Russie, New York et Canada, et que moins de 10 % sont natifs de ces mêmes pays ».
Ils achètent essentiellement « la villa sur jardin paysager avec piscine, vue mer, plage à pied, sans trop de travaux ». Les biens authentiques, type « bergerie » ,sont très recherchés par les Anglais ou les Suisses.
Les expatriés se positionnent également sur des terrains ou des biens à rénover. Les budgets varient entre 2 et 6 millions d’euros pour les villas et 500 000 à 1,5 million d’euros pour les terrains. Les Canadiens et Américains sont une clientèle plutôt récente (moins de 2-3 ans) et on relève quelques demandes de location des pays scandinaves.
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