Le marché des acquéreurs étrangers d’immobilier en France a encore progressé en 2018 (+6%). Malgré le Brexit, les Britanniques restent les principaux acquéreurs étrangers non-résidents (27%). Ils sont suivis par les Belges (19%), puis les Allemands, les Suisses, les Italiens et les Hollandais. Les Scandinaves réalisent les plus grosses transactions, en moyenne un demi-million d’euros par acquisition.
Un marché économique considérable
Les étrangers non-résidents, les étrangers résidents et les Français expatriés représentent un marché de plus de 17,7 milliards d’euros par an. D’après l’Observatoire BNP Paribas International Buyers publié en juin 2019, les acquéreurs étrangers proprement dits — résidents et non-résidents — ont été 65 000 en France en 2018.
Un chiffre en hausse de 6% par rapport à 2017, avec une augmentation particulièrement notable en Île-de-France (+9%) où 30% des étrangers ont investi.
Les régions où les étrangers achètent
La région Provence Alpes Côte d’Azur (PACA) conserve la tête du classement avec 20% des transactions réalisées par les non-résidents étrangers en France, suivie par l’Occitanie (15%), la Nouvelle-Aquitaine et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Mais c’est l’Île-de-France qui enregistre la plus forte progression (+15%).
D’après les chiffres des notaires de France, citée sur Les Echos, les Américains représentent 12% des acquéreurs à Paris intra-muros avec un montant moyen d’acquisition de 558 000 euros. Ils sont suivis par les Italiens (11%, 400 000 euros), les Britanniques (7%, 635 000 euros), les Allemands (6%, 360 000 euros) et les Chinois (6%, 413 000 euros).
La situation à Paris
David Emsalem dirige une agence Century 21 à Paris dans le quartier Passy-Muette au nord du XVIe arrondissement. Une zone recherchée par les étrangers du fait de la présence du siège de l’OCDE, de la Banque mondiale et de nombreuses ambassades et délégations.
Il faut noter qu'à Paris, selon les notaires, 2,5% des achats sont réalisés par des étrangers qui ne résident pas en France. Ils consacrent des budgets élevés à leur acquisition : 463 000 euros en moyenne.
Les Britanniques restent en tête des acheteurs étrangers non-résidents en France
Si l’on examine les pays de provenance, les Britanniques restent en tête des acheteurs étrangers non-résidents en France. Leur présence augmente de 5% par rapport à 2017 pour atteindre un total de 27% parmi les nationalités étrangères.
Leur progression a même atteint 77% à Paris intra-muros avec un montant moyen des transactions à 881 000 euros. Cela dit, en global, les Britanniques dépensent moins d’argent qu’auparavant dans leurs opérations immobilières en France.
Les Belges et les Allemands sont dans le top 3
Les Belges continuent leur progression et confortent leur seconde place (19%). Ils achètent à peu près partout en France avec une prédilection pour les Hauts-de-France où ils représentent 15,8% des acquéreurs étrangers, le Grand Est, l’Auvergne Rhône Alpes et la Nouvelle Aquitaine (environ 10% dans chaque), PACA (18,1%) et l’Occitanie (20,9%), selon l’étude de BNP Paribas.
Pour la première fois, les Allemands prennent la troisième position devant les Suisses, qui, comme les Italiens et les Néerlandais continuent à baisser légèrement. Mais les Néerlandais représentent encore 14,6% des acheteurs en Occitanie, 18,3% en Nouvelle Aquitaine et 21,2% en PACA.
Même constat pour les Américains, qui continuent cependant à investir à Paris Intra Muros (+16% par rapport à 2017) pour un budget moyen de 802 000 euros.
Les pays scandinaves — Norvège, Suède, Danemark — composent le tiercé de tête des nationalités où le montant moyen des transactions enregistrées est le plus élevé, devant la Chine (453K€), les États-Unis (415K€) et la Russie (377K€).
Un exemple en Provence Côte d’Azur
Benjamin Mondou dirige un groupe d’agences Century 21 dans les Alpes Maritime, à Nice, Villefranche-sur-Mer, Beaulieu-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat. Il constate une forte demande de la part de Suédois, Norvégiens, Finlandais, Danois.
Quant aux Chinois, selon lui, ce sont des acquéreurs avec lesquels il faut être très patient. Les négociations et les discussions durent plusieurs mois. Ils veulent du service avant tout et avoir accès à des dossiers complets.
La saison commence à partir du Grand Prix de Monaco de Formule 1 et du Festival de Cannes
Pour traiter cette clientèle étrangère, il faut payer de sa personne, selon les professionnels que ListGlobally a interrogés.
Benjamin Mondou souligne que la saison ne commence pas avec les vacances d’été mais « à partir du Grand Prix de Monaco de Formule 1 et du Festival de Cannes. » Une période de plusieurs mois durant laquelle « on travaille le samedi, le dimanche, tard le soir. Les clients viennent souvent pour le week-end ou pour quelques jours. Il faut aller les chercher à l’aéroport, leur fournir des informations précises en permanence. Ce n’est que lorsque tous les éléments sont réunis que les choses se décident. »
David Emsalem (Century 21 Paris) confirme que « l’été est la période de l’année durant laquelle vous êtes sur le pied de guerre par rapport à ces acheteurs, même s’il y a une demande toute l’année ». Pour lui, le secret réside dans « un accompagnement fort de cette clientèle. Il faut établir une relation de confiance, leur expliquer le cheminement d’une offre, les rassurer sur certain nombre de choses, par exemple leur expliquer que de petites anomalies électriques dans un diagnostic ne sont pas forcément graves. »
Enfin, le professionnel recommande d’être vigilant sur deux sujets.
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