Le marché immobilier français - Passé, présent, et futur

Printemps 2020, la pandémie est déclarée

Le marché de l’immobilier français s’est gelé de mars à mai 2020, lorsque les premières mesures de confinement ont été instaurées. Les visites ont été interdites, les chantiers ont été mis en pause, et les seules ventes à avoir été réalisées étaient les transactions qui avaient d'ores et déjà commencé auparavant.

Plus tard, la levée graduelle des restrictions a permis au marché de remonter, pour ensuite se voir restreint à nouveau lors de la deuxième vague du virus.

A la fin du premier semestre, les prix du marché restaient stables

Les prix ne semblent pas avoir été impactés de manière considérable. Les prix de l’immobilier en France ont augmenté pour leur 2ème trimestre consécutif. Les prix de l’immobilier en France sont maintenant à leur plus haut niveau depuis le quatrième trimestre de l’année 2011. (INSEE, Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques)

En ce qui concerne la revente de biens immobiliers, les chiffres provenant des notaires montrent que les prix ont augmenté de 5,8 % à la fin du mois de juin : 6,6 % dans la grande couronne de Paris et 5,5 % en province.

Les appartements se sont bien vendus, affichant une augmentation de prix de 7 % alors que les prix des maisons ont augmenté de 4,9 %.

Les villes de Rouen, Bourges, Nîmes, Limoges et Bordeaux ont vu le secteur des reventes chuter, alors que d’autres villes telles que Amiens, Lille, Toulouse, Montpellier, Lyon et Dijon,et Metz ont vu les prix augmenter de 10 % ou plus.

La pandémie a dû passer par une série d’ajustements, mais dans l’ensemble, le marché est resté stable.

Un marché qui évolue

Les intérêts des acheteurs ont changé en ce qui concerne le centre et la grande couronne de Paris. Les banlieues voient leur prix augmenter plus rapidement que dans la ville elle-même. L’un des effets les plus évidents engendré par la crise sanitaire du coronavirus sur les marché de l’immobilier français, a été mis en avant par la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) et les notaires de France (Notaires.fr), tout comme l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE).

Le confinement a poussé les propriétaires français à s’orienter en masse vers des propriétés situées dans des zones plus rurales, munies d’un jardin et d’une plus grande superficie intérieure. Cet exode des zones urbaines aux zones périurbaines est aussi alimenté par l’augmentation du nombre de travailleurs à domicile.

Dans les banlieues telles que Saint-Cloud, Sèvres, et Meudon, la croissance devrait atteindre jusqu’à 9 %, et même la Grande Couronne extérieure bat l’augmentation des prix retrouvée dans Paris centre. Paris et l’Ile-de-France se retrouvent à des niveaux similaires, ce qui laisse entendre que l’intérêt des acheteurs pour Paris centre a diminué étant donné que ces derniers, qui sont restés confinés dans des petits appartements du centre-ville, ont opté pour une banlieue plus spacieuse et plus verte.

Les banlieues sont devenues maintenant bien plus attractives pour les acheteurs, étant donné qu’il est possible d’obtenir davantage pour la même somme, en sortant du centre-ville.

Il sera intéressant de voir si cette tendance continuera en 2021, dès que le deuxième confinement se terminera.

Une nouvelle ligne de train, appelée le « le train du futur » est en cours de développement et passera le long de la Seine pour rejoindre Mantes-la-Jolie à l’ouest. De nouvelles lignes de tram vont aussi voir le jour, allant jusqu’à Saint-Cyr et Saint Germain en Laye. La nouvelle génération de TGV de la France “M” entrera en service lors des jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024, comme l’a promis l’entreprise publique de chemins de fer, la SNCF.

Cela signifie tout simplement que ces régions peuvent être une bonne opportunité à long terme pour vos acheteurs.

En outre, les nouvelles constructions se retrouvent loin derrière cette année, étant donné que les chantiers ont pris du retard, et que le nombre de permis de construire remis a baissé de 25 %. Cela a permis de maintenir les prix des nouveaux bâtiments à un niveau stable, mais cela signifie aussi que si votre client recherche un bien neuf dans l’un des principales villes françaises, il devra peut-être chercher davantage pour trouver la propriété qui lui convient.

Les zones de France où le marché a connu une forte croissance

Il y a un certain nombre de zones très prisées en France, dans lesquelles les prix de l’immobilier ont augmenté rapidement.

ANGERS

Situé au bord de la Vallée de la Loire, Angers est connue pour ses parcs publics et ses jardins botaniques, ses excellentes écoles et universités, ses établissements de santé haut-de-gammes, sa volonté de s'orienter vers le développement durable et ses prix de l’immobilier raisonnables.

LYON

Lyon, la troisième plus grande ville de France, a connu un vrai boom des prix de l’immobilier ces cinq dernières années. Lyon est à la fois le chef-lieu du département du Rhône et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Est, et se trouve sur un site vallonné au confluent du Rhône et de la Saône.

En 2020, les prix de l’immobilier ont augmenté de 10,1 % à 11,2 %. Le prix moyen d’une propriété à Lyon a augmenté pour atteindre 363 200 € et le prix des appartements est passé maintenant à 4 750 € par m2.

NANTES

Dans la ville de Nantes, la part de la population âgée de moins de 30 ans représente 45 % de la population totale et la ville offre une très bonne qualité de vie, avec un marché du travail solide dans différents secteurs, de bonnes perspectives de salaires et un coût de la vie relativement faible.

Le prix moyen d’un appartement à Nantes a augmenté de 13,7 % pour atteindre 3 520 € par m2.

RENNES

La ville de Rennes a eu le vent en poupe pendant de nombreuses années en raison de sa dynamique économique et culturelle, sa population jeune et ses projets urbains, ses jardins partagés et un réseau de transports publics électriques et des pistes cyclables.

La population de Rennes s’est vue augmenter, avec + 7,6 % de nouveaux habitants chaque année et la ville héberge 63 000 étudiants.

Marché résilient - tourné vers l’avenir

La France s’est bien occupée des chefs d’entreprises et de leurs employés pendant le confinement, il est donc peu probable que le marché résidentiel voit arriver de nombreuses propriétés sur le marché dans un futur proche.

Même après qu’un deuxième confinement a été instauré en novembre 2020, les dernières prévisions montrent que le marché de l’immobilier français continuera sa croissance en 2021. Le gouvernement français injecte plus de 100 milliards € dans l’économie française pour la relancer pendant la pandémie. Les analystes s’attendent à ce que l’économie reprenne de 7,4 % en 2021, ce qui permettra au PIB de revenir à son niveau d’avant la pandémie au début de l’année 2022.

Dans de nombreux centres-villes, les bons appartements sont très demandés. Si votre client recherche un investissement à long terme, il peut prétendre à un rendement de 6 à 9 %, voire plus.

Les propriétés françaises du littoral ou alpines sont recherchées par les acheteurs étrangers comme les acheteurs français. Les Parisiens considèrent l’achat de résidences secondaires dans le pays afin de pouvoir partir de Paris avant tout nouveau confinement et les acheteurs étrangers apprécient les bonnes affaires.

La France devrait ainsi récupérer assez rapidement, permettant alors aux prix de l’immobilier de revenir à la normal plus tôt que prévu.

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